Майже смішна стаття у газеті Le Monde
11/26/2004 | Englishman
" Навіть Швейцарія (!) висловила занепокоєння ситуацією з виборами в Україні"
Повірте, це можна розцінювати як величезний комплімент від французів
Повністю для франкофонних:
Multiples protestations internationales après la victoire de M. Ianoukovitch
LEMONDE.FR | 25.11.04 | 12h19
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Envoi d'un émissaire de l'UE à Kiev, mises en garde diplomatiques de la part des Etats-Unis et du Canada, manifestations populaires en Pologne. Même la Suisse se dit "préoccupée" par les conditions du vote en Ukraine.
L'Union européenne demande à Kiev d'enquêter sur les plaintes. La présidence néerlandaise de l'Union européenne a demandé aux autorités ukrainiennes d'enquêter sur les plaintes qui ont suivi l'élection présidentielle contestée, a-t-on appris, jeudi 25 novembre, de source officielle.
Ce communiqué a été publié peu avant l'ouverture, à La Haye, du sommet UE-Russie, auquel participe le président russe, Vladimir Poutine.
Réaffirmant que le déroulement de cette élection "ne répond pas aux critères internationaux d'une élection démocratique" et que l'UE "ne pense pas que ces résultats reflètent la volonté du peuple ukrainien", la présidence néerlandaise demande à Kiev "d'enquêter sur toutes les plaintes (...) et de corriger les irrégularités rapportées par l'OSCE".
Mercredi 24 novembre, la présidence néerlandaise de l'UE avait annoncé l'envoi d'un émissaire en Ukraine. Il s'agit de Niek Biegman, un ancien ambassadeur néerlandais à l'ONU et à l'OTAN.
Le Haut Représentant pour la politique étrangère de l'UE, Javier Solana, qui était jeudi à La Haye, a renouvelé, mercredi 24 novembre à Bruxelles, l'appel des Européens à "revoir" le résultat de la présidentielle en Ukraine, en soulignant que les Vingt-Cinq n'accepteraient pas un scrutin "frauduleux".
Washington rejette le résultat du scrutin et n'exclut pas des mesures de rétorsion. Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a fait valoir, mercredi 24 novembre, que les Etats-Unis "ne peuvent pas accepter comme légitime" la victoire officielle du candidat prorusse, Viktor Ianoukovitch, estimant que le résultat de l'élection "ne correspond pas à des normes internationales", en raison d'"informations nombreuses et crédibles faisant état de fraudes".
"Il n'est pas encore trop tard pour que les autorités trouvent une solution qui respecte la volonté du peuple ukrainien", a souligné au cours d'une conférence de presse M. Powell, qui a lancé une mise en garde : "Si le gouvernement ukrainien n'agit pas immédiatement et de façon responsable, cela aura des conséquences pour nos relations, pour les espoirs ukrainiens d'une intégration euro-atlantique, et pour les responsables de la fraude".
M. Powell, plus haut responsable américain à s'exprimer sur cette crise, a indiqué qu'il s'était entretenu dans la journée avec le président sortant, Leonid Koutchma, "pour le mettre en garde contre quelque usage de la force que ce soit contre les manifestants" de l'opposition.
Mardi 23 novembre, déjà, la Maison Blanche avait très fermement dénoncé des fraudes "nombreuses et crédibles" au second tour de la présidentielle.
Plusieurs centaines d'Ukrainiens et d'Américains d'origine ukrainienne se sont rassemblés, mercredi 24 novembre, devant l'ambassade de Russie à Washington, afin de dénoncer un "complot russe" au cours de l'élection présidentielle.
Ottawa "ne peut pas accepter" la proclamation de la Commission électorale. "Le gouvernement du Canada ne peut pas accepter que le résultat final annoncé par la Commission électorale centrale reflète la véritable volonté démocratique du peuple ukrainien. Le Canada rejette par conséquent le résultat annoncé", a déclaré, mercredi 24 novembre, le vice-premier ministre du Canada, Anne McLellan, lors de la séance des questions à la Chambre des communes.
"Compte tenu des sérieuses allégations de fraude électorale exprimées par des observateurs canadiens et étrangers, le gouvernement du Canada appelle à une révision complète, ouverte et transparente du processus électoral", a affirmé Mme McLellan, "au nom du premier ministre", Paul Martin - actuellement à Ouagadougou pour le sommet de la francophonie.
"Le Canada n'aura d'autre choix que de revoir ses relations avec l'Ukraine si les autorités ne peuvent fournir des résultats reflétant la volonté démocratique du peuple de ce pays", a-t-elle averti. Ottawa avait été la première capitale occidentale à reconnaître l'indépendance de l'Ukraine, en 1991.
Protestation dans les rues en Pologne. Des manifestations se sont déroulées dans la soirée du mercredi 24 novembre dans plusieurs villes de Pologne, dont Varsovie, pour soutenir le candidat de l'opposition ukrainienne, Viktor Iouchtchenko. Dans les rues de la capitale, les manifestants étaient essentiellement des étudiants, accompagnés de l'ancien premier chef de gouvernement de la Pologne postcommuniste, Tadeusz Mazowiecki. Ils scandaient "Iouchtchenko président !" dans leur marche vers l'ambassade d'Ukraine.
"Nous sommes là pour dire que la Pologne ne reconnaîtra jamais la falsification de l'élection en Ukraine", a déclaré M. Mazowiecki, figure emblématique du mouvement Solidarnosc, à la foule devant la mission diplomatique de ce pays voisin.
"Il n'est pas encore trop tard pour revenir en arrière. Il faut éviter un bain de sang. Nous espérons que les forces démocratiques vaincront, resteront calmes et ne se laisseront pas provoquer", a-t-il ajouté sous un tonnerre d'applaudissements.
"Il n'est pas trop tard", répétait la foule en chœur. "La honte, la honte", ont crié les étudiants à l'annonce des résultats par la Commission électorale à Kiev.
La Suisse est "préoccupée". La Confédération helvétique a estimé, mercredi 24 novembre, que l'Ukraine doit procéder avec l'Organisation de sécurité et de coopération en Europe (OSCE) à un réexamen du processus électoral du scrutin présidentiel.
Par la bouche de Daniela Stoffel, porte-parole du département fédéral des affaires étrangères, Berne s'est dit "préoccupé" par le non- respect des "normes fondamentales permettant un scrutin libre, juste et démocratique".
La Suisse relève aussi que, selon les informations fournies par l'OSCE, des falsifications massives auraient eu lieu lors de l'élection. La Confédération helvétique avait mis huit observateurs à disposition de l'OSCE pour chacun des deux tours de l'élection présidentielle ukrainienne.
Avec AFP
Повірте, це можна розцінювати як величезний комплімент від французів
Повністю для франкофонних:
Multiples protestations internationales après la victoire de M. Ianoukovitch
LEMONDE.FR | 25.11.04 | 12h19
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Envoi d'un émissaire de l'UE à Kiev, mises en garde diplomatiques de la part des Etats-Unis et du Canada, manifestations populaires en Pologne. Même la Suisse se dit "préoccupée" par les conditions du vote en Ukraine.
L'Union européenne demande à Kiev d'enquêter sur les plaintes. La présidence néerlandaise de l'Union européenne a demandé aux autorités ukrainiennes d'enquêter sur les plaintes qui ont suivi l'élection présidentielle contestée, a-t-on appris, jeudi 25 novembre, de source officielle.
Ce communiqué a été publié peu avant l'ouverture, à La Haye, du sommet UE-Russie, auquel participe le président russe, Vladimir Poutine.
Réaffirmant que le déroulement de cette élection "ne répond pas aux critères internationaux d'une élection démocratique" et que l'UE "ne pense pas que ces résultats reflètent la volonté du peuple ukrainien", la présidence néerlandaise demande à Kiev "d'enquêter sur toutes les plaintes (...) et de corriger les irrégularités rapportées par l'OSCE".
Mercredi 24 novembre, la présidence néerlandaise de l'UE avait annoncé l'envoi d'un émissaire en Ukraine. Il s'agit de Niek Biegman, un ancien ambassadeur néerlandais à l'ONU et à l'OTAN.
Le Haut Représentant pour la politique étrangère de l'UE, Javier Solana, qui était jeudi à La Haye, a renouvelé, mercredi 24 novembre à Bruxelles, l'appel des Européens à "revoir" le résultat de la présidentielle en Ukraine, en soulignant que les Vingt-Cinq n'accepteraient pas un scrutin "frauduleux".
Washington rejette le résultat du scrutin et n'exclut pas des mesures de rétorsion. Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a fait valoir, mercredi 24 novembre, que les Etats-Unis "ne peuvent pas accepter comme légitime" la victoire officielle du candidat prorusse, Viktor Ianoukovitch, estimant que le résultat de l'élection "ne correspond pas à des normes internationales", en raison d'"informations nombreuses et crédibles faisant état de fraudes".
"Il n'est pas encore trop tard pour que les autorités trouvent une solution qui respecte la volonté du peuple ukrainien", a souligné au cours d'une conférence de presse M. Powell, qui a lancé une mise en garde : "Si le gouvernement ukrainien n'agit pas immédiatement et de façon responsable, cela aura des conséquences pour nos relations, pour les espoirs ukrainiens d'une intégration euro-atlantique, et pour les responsables de la fraude".
M. Powell, plus haut responsable américain à s'exprimer sur cette crise, a indiqué qu'il s'était entretenu dans la journée avec le président sortant, Leonid Koutchma, "pour le mettre en garde contre quelque usage de la force que ce soit contre les manifestants" de l'opposition.
Mardi 23 novembre, déjà, la Maison Blanche avait très fermement dénoncé des fraudes "nombreuses et crédibles" au second tour de la présidentielle.
Plusieurs centaines d'Ukrainiens et d'Américains d'origine ukrainienne se sont rassemblés, mercredi 24 novembre, devant l'ambassade de Russie à Washington, afin de dénoncer un "complot russe" au cours de l'élection présidentielle.
Ottawa "ne peut pas accepter" la proclamation de la Commission électorale. "Le gouvernement du Canada ne peut pas accepter que le résultat final annoncé par la Commission électorale centrale reflète la véritable volonté démocratique du peuple ukrainien. Le Canada rejette par conséquent le résultat annoncé", a déclaré, mercredi 24 novembre, le vice-premier ministre du Canada, Anne McLellan, lors de la séance des questions à la Chambre des communes.
"Compte tenu des sérieuses allégations de fraude électorale exprimées par des observateurs canadiens et étrangers, le gouvernement du Canada appelle à une révision complète, ouverte et transparente du processus électoral", a affirmé Mme McLellan, "au nom du premier ministre", Paul Martin - actuellement à Ouagadougou pour le sommet de la francophonie.
"Le Canada n'aura d'autre choix que de revoir ses relations avec l'Ukraine si les autorités ne peuvent fournir des résultats reflétant la volonté démocratique du peuple de ce pays", a-t-elle averti. Ottawa avait été la première capitale occidentale à reconnaître l'indépendance de l'Ukraine, en 1991.
Protestation dans les rues en Pologne. Des manifestations se sont déroulées dans la soirée du mercredi 24 novembre dans plusieurs villes de Pologne, dont Varsovie, pour soutenir le candidat de l'opposition ukrainienne, Viktor Iouchtchenko. Dans les rues de la capitale, les manifestants étaient essentiellement des étudiants, accompagnés de l'ancien premier chef de gouvernement de la Pologne postcommuniste, Tadeusz Mazowiecki. Ils scandaient "Iouchtchenko président !" dans leur marche vers l'ambassade d'Ukraine.
"Nous sommes là pour dire que la Pologne ne reconnaîtra jamais la falsification de l'élection en Ukraine", a déclaré M. Mazowiecki, figure emblématique du mouvement Solidarnosc, à la foule devant la mission diplomatique de ce pays voisin.
"Il n'est pas encore trop tard pour revenir en arrière. Il faut éviter un bain de sang. Nous espérons que les forces démocratiques vaincront, resteront calmes et ne se laisseront pas provoquer", a-t-il ajouté sous un tonnerre d'applaudissements.
"Il n'est pas trop tard", répétait la foule en chœur. "La honte, la honte", ont crié les étudiants à l'annonce des résultats par la Commission électorale à Kiev.
La Suisse est "préoccupée". La Confédération helvétique a estimé, mercredi 24 novembre, que l'Ukraine doit procéder avec l'Organisation de sécurité et de coopération en Europe (OSCE) à un réexamen du processus électoral du scrutin présidentiel.
Par la bouche de Daniela Stoffel, porte-parole du département fédéral des affaires étrangères, Berne s'est dit "préoccupé" par le non- respect des "normes fondamentales permettant un scrutin libre, juste et démocratique".
La Suisse relève aussi que, selon les informations fournies par l'OSCE, des falsifications massives auraient eu lieu lors de l'élection. La Confédération helvétique avait mis huit observateurs à disposition de l'OSCE pour chacun des deux tours de l'élection présidentielle ukrainienne.
Avec AFP